dimanche 25 novembre 2012

L'heure des bilans


Pour moi, cette époque de l’année est toujours propice aux bilans. Je regarde en arrière et je me pose toujours les mêmes questions : qu'ai-je fait de ces douze derniers mois ? et de ces dernières années ? quand on passe son temps à attendre quelque chose qui ne vient pas, l’exercice n’est pas facile, mais indispensable. Alors, remontons en arrière jusqu'en…

Juin 2009 : après une dernière tentative de FIV qui s’est terminée en total fiasco, nous nous décidons à écrire au conseil général de notre département pour demander notre agrément en vue d’une adoption.

Septembre 2009 : réunion d'information dans une annexe du conseil général. Nous découvrons de nouveaux termes, des chiffres et des graphiques défilent sous nos yeux, le discours est rodé, on nous prévient : le parcours sera semé d'embûches et il n'est même pas certain qu'il aboutisse. Merci pour les encouragements.

Juillet 2010 : premier entretien avec l'assistante sociale qui nous explique comment les choses vont se passer. C'est vrai que 10 mois se sont écoulés depuis la réunion d'information et qu'un petit rappel est plus qu'indispensable. Le contact se fait plutôt facilement. On part de son bureau plein d'espoir : les choses bougent enfin.

Septembre 2010 : premier entretien avec la psychologue. Une discussion à bâtons rompus, propice à la réflexion, mais aux doutes aussi… et si finalement nous n'étions pas prêts ? Alors on se documente, on lit des livres, on surfe sur internet… on se rassure comme on peut. 

Octobre-Novembre 2010 : les entretiens continuent. L'assistante sociale se rend chez nous. La psychologue nous reçoit séparément. Nos lectures se poursuivent et notre projet se précise : un enfant entre 0 et 4 ans, garçon ou fille, de toute origine. L'Afrique, ce serait super.

Décembre 2010 : nous recevons les rapports de l'assistante sociale et de la psychologue. Plutôt positifs d'ailleurs. Mais il nous faut attendre que la commission se réunisse : ce ne sera pas avant le 18 janvier 2011. 

Février 2011 : on obtient enfin notre agrément, le précieux sésame qui va nous permettre d’adopter. Mais la joie est de courte durée, le plus dur reste à faire : trouver une "organisation autorisée pour l'adoption." Nous ne sommes pas des aventuriers dans l'âme, partir seuls dans une contrée lointaine à la recherche d'un orphelinat, avec tous les risques que cela peut comporter, très peu pour nous. Une O.A.A, c’est l'intermédiaire indispensable pour pouvoir adopter à l'étranger dans de bonnes conditions.

Mars-Avril 2011 : toutes nos demandes de candidatures auprès des O.A.A nous reviennent avec une fin de non recevoir : notre profil ne correspond pas aux personnes qu'ils recherchent, il y a trop de postulants, pas assez d'enfants à adopter... 18 lettres, 18 réponses négatives, notre moral est au plus bas, on n'ose même plus ouvrir notre boîte aux lettres. Et si on avait fait tout ça pour rien?

Et puis…

Avril 2011 : miracle ! une O.A.A semble s'intéresser à nous. Ils veulent nous rencontrer, ce qui se fait relativement vite. L'entretien se passe bien. Ils veulent bien nous aider dans nos démarches – nous sommes sur un petit nuage et mesurons la chance que nous avons: nous faisons partie des 7% de candidats qu'ils acceptent dans leur association.

Juillet 2011 : constitution d’un dossier de demande d'adoption pour un certain pays d'Afrique.  On court dans tous les sens pour obtenir les papiers nécessaires : actes de naissance, photocopies du livret de famille, extraits du casier judiciaire, lettres de recommandation, que sais-je encore, mais qu'importe, au moins on est actif, les choses avancent. 

Pas pour longtemps...

Avril 2012 : On n'y croyait plus, mais ça y est, le dossier part et est enregistré par les autorités du pays en question. Même s'il faut attendre six longs mois avant d'être sûrs que notre candidature sera acceptée, au moins, notre dossier est là-bas.

Octobre 2012 : pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Ce qui veut dire, en somme, que notre candidature a été acceptée. Maintenant, il nous suffit d'attendre une proposition d'enfant. Et oui... encore attendre... avec en bruit de fond les mêmes doutes et les mêmes questions... parce que j'ai beau me raisonner et mesurer le chemin parcouru depuis 2009, il y a cette petite voix au fond de moi qui me dit que, finalement, on en est encore au même point

Alors, où en serons-nous en Novembre 2013? 
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4 commentaires:

  1. c'est un billet un peu intime, et je ne voudrais pas m'immiscer. je vous souhaite juste plein de courage et a priori plein de patience encore.
    vous avez vécu un véritable parcours du combattant, j'espère que bientôt vous allez recevoir une bonne nouvelle.

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  2. Hello,
    Ton histoire remet les choses importantes à leur place, parfois on doit attendre des années pour réaliser un rêve ou un projet qui nous tient à coeur. Je vous souhaite beaucoup de courage à tous les deux, ce n'est pas facile quand ce sont les autres qui décident à ta place et qu'on ne peut rien faire d'autre qu'attendre...
    Bisous <3

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  3. c'est très touchant de lire ton message. Merci de partager cette histoire avec nous. J'espère que 2013 sera l'année de la bonne nouvelle !!
    Bon courage

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  4. Quel bouleversant, témoignage, 2013, sera je vous le souhaite à tous les deux, l'année du bonheur <3

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